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Avec recherches et expériences sur les moyens d'améliorer Les “ts domestiques et sauvages, d'augmenter et. d'assurer leur produit, de faire naître des espèces et variétés nouvelles, et deb diriger la création, d’acclimater les espéecs étrangéres, et * ver l’époque de la mise À fruit dés végétaux , et partiou- férement des jeunes arbres à fruit, à pepin et à noyau et autres

venus de semis; survres de plusieurs Mémoires relatifs à la taille des arbres à fruit, à la marche de la sève , à la formation des hybrides et des variétés , etc, a

~ b x : Par M. SAGERET, MEMORE DE LA SOCIÉTÉ. ROYALE ET CENTRALE D'AGINIQULIURE, DE CELLE D'HORTICULEURE , ETC:

PARIS, M. HUZARD (nés VALLAT LA CHAPELLE),

LIBRAIRE , RUE DE L'ÉPRRON-SAINT-ANDRE , N°27:

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RUE DE L'ÉPERON, N°, 7

POMOLOGIE PHYSIOLOGIQUE,

TRAITÉ

DU PERFECTIONNEMENT DE LA FRUCTIFICATION ; f

Avec recherches et expériences sur les moyens d'améliorer les fruits domestiques et sauvages, d'augmenter et d’assurer leur produit, de faire naître des espèces et variétés nouvelles, et d'en dirigerda création, d’acclimater les espèces étrangères, et d'accélérer l’époque de la mise à fruit des végétaux , et particu- lièrement des jeunes arbres à fruit , à pepin et à noyau, et autres venus de semis; suivies de plusieurs Mémoires relatifs à la taille des arbres à fruit, à la marche de la sève , à la formation des hybrides et des variétés , etc.

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Par M. SAGERET, MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ ROYALE ET CENTRALE D'AGRICULTURE, DE CELLE D'HORTICULTURE , ETC.

PARIS Me, HUZARD (née VALLAT LA CHAPELLE),

LIBRAIRE , RUE DE L'ÉPERON-SAINT-ANDRÉ , N°.

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POMOLOGIE.

PHYSIOLOGIQUE.

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CHAPITRE PREMIER.

INTRODUCTION.

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L'établissement de nombreuses Sociétés d’hor- ticulture sur plusieurs points du monde civilisé devra faire époque dans l’histoire de l'agrono- mie. Jusqu'à ces derniers temps, l’art du jardi- nage ou lhorticulture, considéré comme sciénce A avait été concentré chez un petit nombre de prà- üciens et d'amateurs. Ce n’était qu'un point dans la science beaucoup plus vasté de lagri- culture, négligée elle-même dans son ensemble, et encore plus dans ses nombreuses subdivisions ; une de ses branches les plus importantes, soit comme utile, Soit comme agréable, ést sans con- tredit la culture des fruits et des arbres:à fruit. Quoique plusieurs auteurs recommandables depuis Olivier de Serres, tels que Duhamel, la Quintinie et beaucoup d’autres, s’en soient oc- cupés avec honneur et succès, nous pouvons . Cependant dire que la Pomiculture est encore trés peu avancée. L'éducation et la multiplication

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des arbres à fruit par le secours des semis , de la

plantation , de la greffe et de la taille sont bien, à la vérité, assez généralement reconnues comme fondées sur des principes sûrs, et l'exécution de ces moyens comme perfectionnée ; cependant il y a même, à cet égard, encore beaucoup à faire; et en mon particulier je m'inscris en faux con- tre la pratique de la taille, au moins telle qu’elle est usitée trop généralement; j'en excepte néan- moins celle du pêcher, que les cultivateurs de Montreuil ont poussée bien près de la perfection. Mais, laissant la pratique de. cet art, et nous

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élevant à sa partie physiologique, si nous visons

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à l'amélioration des espèces quant à la saveur et à la qualité des fruits, quant à l'augmentation , à l'accélération et à la certitude des produits, à . l'acclimatation des espèces étrangères, à la créa- tion des variétés, et, ce qui est encore plus im- portant, à la direction à suivre dans cette créa- tion, en avons-nous seulement les premières données? Non. On a cependant obtenu quelques succès; mais la plupart ont été dus au hasard, c’est à dire à un concours de circonstances heu- reuses, peut-être, mais non amenées et non prévues; et il n’y a point de corps de doctrine pour nous enseigner, pas même pour nous met- tre sur la route, et nous guider dans ces re-

cherches.

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Ce n'est point aussurément comme fondateur

de cette doctrine que je me présente aci , j'ai cherché seulement à ramasser-les matériaux indiquer ceux qui manquent, à offrir le peu que J'ai puy ajouter de mon chef, et enfin à présent ter, dans l'avenir de plus-habiles-et de plus heureux que moi une réunion:de faits, d'ex périences, d'observations, de Tapprochemens, de conjectures et de réflexions dont la liaison et le classement restent à faire. : +. :- | Occupé, dans ma jeunesse, d'agriculturé-prati: tique beaucoup plus que d’horticulture; je n'ai cependant; lorsqu'il m’aété possible, jamaisné: gligé de faire des observations particulières sur divers sujets; dans mes momens -de loisir, je m'amusais à greffer , à faire des‘incisions annuz laires , à faire des semis, soit de fleurs, Soit plantes économiques , soit d'arbres, dansanbut de perfectionnement, de production de variétés. Outre l'intérêt de curiosité que-cette méthode de culture par semis inspire par elle:même elle a le grand avantage de fournir les moyens dé- tudier la marche de la végétation et de la-frue: tification propres aux plantes en général êt x cha: cune d'elle en particulier; la multiplication par semis, plus conforme au vœu de la nature, plus rapprochée d’elle en rapproche aussi les plan» tes (j'entends quant à leur manière devégéter ); I.

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inaperçu , ON ne connait ni ne soupconne lin- fluence et les résultats probables de toutes ees opérations de culture sur les. graines des fruits des-arbres qui y ont été soumis, et sur leurs pooremances futures : estil donc bien étonnant . qu’on soit encore si loin de la perfection ?

On peut donc dire avec assurance qu'avancés, jusqu'à un certain degré, dans la Pomicultttre pratique, nous sommes absolument dans len-

fance de l’art relativement à la théorie, et à l'amélioration des espèces: Cen’estipas qüe nous n’en ayons d'excellentes, mais d’où viennent- elles? Comment les a-t-on obtenues? Une grande partie, dit-on, a été trouvée dans les bois, d’où il était tout simple de les transporter dans les

jardins, ce qu'on a fait en effet, ayant, comme de raison, attention: de choisir les bons ou très bons, et de laisser les médiocres. ou mauvais. D'après ce fait, on a-paru. croire, contre’ touté | analogie, que ces bonnes espèces étaient le pro< duit a pepins.d'arbres sauvages, soit. même demi-sauvages au lieu de les attribuer-aux pe- pins de bons fruits portés et mangés dans les bois par les oiseaux, les bücherons, les pâtres,

ouaux bonnes espèces greffées dans les bois par ces derniers dans leur'temps de loisir; ce’ qui se voit assez souvent. Quoi qu'il en-soit, il en résulte. toujours. que, dans la production de ces

(7) . bonnes espèces tirées des bois, nous n'avons guère à nous glorifier d'autre mérite que de celui

de les avoir trouvées. |

Je conviendrai néanmoins avec plaisir; et fen fais honneur aux savans et aux amateurs distin: gués à qui nous avons cette obligation, comme M. Van Mons ét autres, qu’on à obtenu en Bel- giqué et ailleurs d'excellentes variétés nouvelles :

comment s’y est-t-on pris? J'avoue que jusqu'à

ces derniers temps, je ne savais rien de positif à cet égard. Je rends grâce à M. Poiteau d’avoir soulevé cette question , et à M. Van Mons d'avoir publié un extrait de son Catalogue, les prin- cipes de sa méthode sont indiqués. J'y vois une excellente pratique, mais rien de nouveau : je suis donc réduit pour de plus amples renseigne- mens; à désirer le traité complet qu'il nous a promis; je reviendrai sur ce ms en temps et heu. EE

On s’est nier d’ailleurs, qu’en France et dans notre climat, les essais faits en ce genre n’a- vaient pas réussi; mais en a-t-on fait bien réelle- mënt et les a-t-on suivis ? Je sais bien que Duha» mel-avait assez l'habitude de semer des popias de ses meilleurs fruits, et qu'il passe pour n'avoir rien obtenu de merveilleux ; ; mais peut-être n’a- vons-pous pas dessus des renseignemens bien exacts; et d’ailleurs; ces expériences sont si lon-

i| 1 |

gues, qu'il n'a pas pouvoir les mettre à fin 2 et, depuis lui, qu'est-ce que tout cela est devenu? Le petit nombre de semis faits en France dans cette vue de perfectionnement, le peu d'attention et le défaut de constance, le trop grand empres- sement qu'on peut avoir mis à juger ces nou- veaux fruits.sont, à mes yeux, des causes bien suffisantes de non-succès; car je ne dois pas mettre en ligne de compte les pepins de fruits

sauvages et demi-sauvages qu’emploient les pé- piniéristes , destinés pour la plupart à être gref- fés, dont on n'attend pas le fruit, parce qu'il faudrait trop long-temps l’attendre, et qu'il n'y aurait, suivant les apparences, que très peu de bon à en espérer. Il faut d’ailleurs , ainsi que je

Fai déjà dit, uncertain temps pour juger ces fruits nouveaux ; il est pourtant reconnu qwa- vec le temps plusieurs sont susceptibles de se perfectionner : il eùt donc été expédient d’at- tendre que l’âge eût modéré la fougue de ces jeunes arbres ,-que leur greffe sur des sujets appropriés eût affiné leur saveur; que la trans- plantation dans. des. terres convenables à leur essence eùt développé leurs qualités : c’est ce qu'on n'a guère fait; et à dire vrai, est-ce bien le seul point sur lequel nous ayons manqué de patience et de constance ? Je m’étendrai ailleurs sur tous ces sujets, et Je ne négligerai pas de

parler des fruits noûveaux que nous fournit

aujourd’hui l'Amérique septentrionale.

Depuis trente-six ans ou environ, J'ai publié plusieurs Mémoires ou Notices ayant plus ou moins de rapport avec ce que je traite ici, leur date fait foi que mes expériences ne sont pas nouvelles; n'ayant jamais cessé de men occu- per, j'ai pu acquérir quelque habitude. Ces Mé- moires traitent du semis des pommes de terre, des variétés qu’on en obtient par ce moyen, de la production de plusieurs hybrides dans les arbres à fruit, dans les cucurbitacées, dans le melon , etc. Ils sont insérés soit dans l’ancienne Feuille du Cultivateur, soit dans les Mémoires de la Société royale et centrale d'agriculture , soit dans les Annales d'agriculture, dans les 4n- nales de la Société d’horticulture, etc., lon pourra les consulter. Je donnerai néanmoins, à la suite de cet ouvrage, soit par extrait, soit dans son entier , ce qui me paraîtra . fui uni sable pour mon sujet.

D'après le titre assez étendu que je donne à ce Traité de Pomologie physiologique (1), il est

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(1) Pai long-temps hésité sur ce titre de Pomologie pły- siologique , ces deux mots paraissant ne pas devoir être ac- colés l’un à l’autre; cependant, comme ils sont consacrés

par l’usage , et qu’ils expriment parfaitement mon idée ;

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Cio) évident qu'on ne doit pas s'attendre à y trouver un traité ordinaire de culture des arbres à fruit, mes vues sont d’un ordre plus élevé; on n'y trouvera ni préceptes de taille, ou de greffe, ou de plantation , je suppose que mes lecteurs con- ‘naissent à peu près tout cela : on trouve en effet tous ces détails dans tous les livres de jar- dinage, et si je suis obligé de passer en revue tous ces procédés ; de m’étendre même sur quel- ques uns d’entreeux, tels que la greffe, linci- sion annulaire, le marcottage ; le bouturage, la coupe des racines, le semis; la taille, le casse- ment, le pincement , lébourgeonnement, l’ébor- gnement si avantageux etsi peu connu, ce nesera pas, généralement parlant, sous le rapport de leur exécution pratique et de leur application ordi- paire, mais sous un aspect nouveau et relative- ` ment à l'amélioration des fruits, à la production des variétés; et la pratique des fécondations arti- ficielles, à laquelle je me suis livré depuis long- temps, me sera, sur ce dernier point, d’un très grand secours; en un mot, le perfectionnement de la frucufication, considéré dans toute son étendue, et dans toutes ses parties, sera le prin-

cipal but de ce Traité.

guidé d’ailleurs par diverses autres considérations, Jai cru

devoir les adopter.

( 11.)

Je passerai aussi en revue tous nos arbres fruitiers et même quelques autres; chacun d'eux aura son. article particulier, Je parlerai de leurs diverses espèces et variétés, des facilités que chacun d’eux offrira pour son perfectionne- ment; je ne négligerai pas non plus quelques autres fruits, tels que les fraises, les melons, etc., ainsi que quelques plantes économiques , telles que la pomme de terre, la patate, etc. Wac- climatation des espèces étrangeres , et les moyens d'avancer la fructification auront aussi leur place.

Cet ouvrage est donc absolument neuf, manquait à la science : sera-t-il complet et par- fait? Non certainement, cela est bien loin de ma pensée; son titre est un peu trop ambitieux, je Pai bien senti; les expériences, les documens , les faits sont trop peu nombreux, trop incer- tains même, car il faut bien le dire; et malgré tous ces défauts, sera-til donc utile? Je le crois. S'il neremplit pas son titre, il mettra sur la voie, _etcomme jel’añdéjà dit, cest un cadre à remplir, et mon intention est bien décidée, si je le puis, d'y travailler tout le premier; mais j’engage aussi tous les amis de l’horticulture à me seconder.

Les, Annales d'agriculture, d'horticulture, de l'Institut de- Hromont, Le Cultivateur Jour- nal de l’industrie agricole, etautres sont des dé-

pôtsouverts aux communications agronomiques,

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(EST) je me ferai un devoir de recueillir et de met- tre en ordre tout ce qui sera publié de relatif à mon sujet; et je ne doute pas qu'avec ce con- cours d'efforts on ne puisse, d'ici à peu Tan-

nées, jeter quelques lumières sur ce sujet nou- veau, et obtenir des résultats inespérés.

Je crois devoir ajouter que je possède actuel- lement dans mon jardin à Paris, plus de quinze cents arbres à fruits, à pepins et à noyau , d’es- pèces diverses et de variétés choisies, parmi lesquels sont plusieurs hybrides tant simples que composés que j'ai formés et semés moi- même; tous sont francs de pied, ne sont point destinés à la greffe, et doivent donner leur fruit naturel; nul autre que moi ne met la main à ces arbres, plusieurs sont abandonnés à eux-mêmes (autant du moins que possible), afin per- mettre l'observation de leur marche naturelle de végétation et de fructification , chose dont on ne peut avoir une idée exacte lorsqu'on n’a va que: des.arbres soumis à la greffe et à. la taille. Quelques aûtres ont été consacrés à diverses Expé-

riences, dont j'aurai occasion de rendre compte, la plupart de ces expériences devant servir de base au présent Traité. Ces jeunes arbres ont déjà commencé à porter fruit, et une grande partie du reste pourra en offrir l’année prochaine. P.-S. Dans ces derniers temps; MM. Bosc,

(a3 ) + Féburier, Poiteau, Oscar Leclérc, etc., ont.en- core jeté quelque lumière sur cette-partie. Mais il est à regretter que MM. Lelieur, Du Petit- Thouars, Van Mons, qui avaient commencé, en- trepris ou promis des ouvrages importans, ne nous en aient donné qu'une très petite partie. Leur ouvrages néanmoins mont été d’un grand secours : M. Sieulle, comme praticien habile, ma aussi été fort utile; M. d'Albret, jardinier au Jardin du Roi, a aussi dirigé ses travaux sûr ce sujet. Je regrette de n’avoir pas eu le loisir de consulter ce qu'ont publié MM. Notsette et Tur- pin, ainsi que le Cours de culture de M. Thoüin,

et les ouvrages du docteur Gallésio.

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CHAPITRE TI.

DES MOYENS DE PERFECTIONNER LA FRUCTIFICATION.

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DE LA GREFFE.

D'après l'exposé du plan de cet ouvrage, il est aisé de juger que je ne dois m'occuper que de la partie physiologique de la greffe, et seule- ment sous-le rapport de l'amélioration des fruits, ce qui exige cependant que je passe en revue et que je discute les modifications de tout genre

9 . LA À \- 72 r r: > he qu’elle fait éprouver aux végétaux qui y sont

$

soumis, etque même je dise un mot sür quelques unes des espèces de greffe. A cet effet, je he crois pas pouvoir mieux faire que de m'appuyer sur l'autorité de feu M. Thoüin , et je vais eommencer par un extrait de son ouvrage intitulé, Mono- graphie des greffes, 1l est aussi question de la greffe herbacée de M. le baron Tschudy , je vais le laisser parler.

| 1°. Extrait de la Monographie des greffes | | M. Thon (1).

Les avantages de la greffe sont entre autres ; 1°, de conserver et de multiplier des variétés, des sous- variétés et des races d'arbres prove- nues de graines dues aux hasards de la féconda- dation, et qui ne se propagent point par la voie des semences. Ellerest aussi la plus sûre et la plus prompte pour se procurer un grand nombre de

végétaux très intéressans, qui se multiplient difficilement par tout autre moyen.

2°, De perpétuer des monstruosités remarqua- bles, suites de maladies ou d’accidens : telles sont les panachures, les laciniures, les fleurs doubles

(x) Cet ouvrage a été refondu dans le Cours de culture et de naturalisation des végétaux du même auteur, que devront consulter les personnes qui veulent approfondir la science de l’horticulture. Paris, 1827; chez Mad. Huzard ,

libraire.

(15)

et! pleines, et les fruits irréguliers. Le rosier à feuilles de céleri, l'érable lacinié , les arbres pa- nachés et maculés, les cerisiers-à fruits en bou- ` quets; -et les orangers dits hermaphrodites of- frent des exemples de ces singularités.

3°. D’accélérer de pions années la fructi- fication.

4°. D PES RES les fleurs de beaucoup de va- riétés d’arbres-et arbustes d ornement. s

bo, Enfin, de bonifier les fruits d'arbres éco- nomiques, et d'en hâter la maturité.

Changemens.qu’opèrent les greffes. Les sujets ne changent pas le caractere essentiel des arbres

dont ils reçoivent les greffes; mais ils le modifient souvent. Nous allons citer quelques exemples de ces modifications : elles se font. plus particulie-

ee remarquer.

. Dans la grandeur. Ainsi les pommiers qui, ee sur franc, s élèvent à à sept ou huit mètres, greffés sur paradis , atteignent à peine la hauteur de deux mètres. 3

Le sorbier des chasseurs, vēnu de graine dans nos jardins, s'élève à la hauteur d’un arbrisseau, lorsqu'il est enté sur l'aubépine il forme un petit arbre de huit mètres de hauteur.

L’érable à semences velues (acer eriosperma , \ Desf.), greffé sur sycomore, devient un arbre touffu de seize mètres de hauteur, tandis que

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(16)

provenu de ses semences, il ne s'élève qu'à dix

/

mètres.

2°. Dans le port. Ainsi le ragouminier ( prunus pumila, L.) produit par ses graines est un arbuste qui rampe sur la terre, et s'élève rare- ment au dessus de six décimètres; greffé sur pru-

nier, ses tiges droites, réunies en faisceau, par- viennent à la hauteur de plus d’un mètre.

Le Cytise à feuilles sessiles ( cytisus sessilifo- lius, L. ), venu de semences, est un sous-arbris- seau d’un port étalé et grêle: Greffé sur le cytise des Alpes, il forme un buisson touffu, arrondi , et de quinze décimètres de haut.

Le robinia-pygmée, franc pied, se couche sur terre, et ses rameaux se relèvent par leur extrémité. Lorsqu'il est greffé en tige sur le cara- gana, il forme une touffe arrondie et pendante vers le sol.

3°, Dans la robusticité. Ainsi lernéflier du Ja- pon, greffé sur l’épine blanche, a passé, au Mu- séum, plusieurs de nos hivers en pleine terre, parce qu’on a eu ‘la précaution de le couvrir de paille ; tandis que la gelée a fait périr, pendant les mêmes années, plusieurs individus francs de pied, quoiqu'ils eussent été couverts de lamiême manière.

Le vrai pistachier, greffé sur le térébinthe, est moins sensible au froid que les individus

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(17) provenus de semences, apportés de lAsie mì- neure, Les premiers résistent à nos gelées de dix degrés, tandis que les seconds périssent à six de- grés, toutes choses égales d’ailleurs. |

Un individu de chêne à feuillede saule (quercus Phellos, L.), greffé sur l’yeuse, a supporté sans abri, pendant cinq jours consécutifs; seize à dix-sept degrés de froid, et des individus de la même espèce, venus de graines, sont morts à sept degrés et demi de gelée. | -

4°. Dans la fructification plus ou moins abon- | dante. Les robinia roses, satinés et visqueux, | greffés sur d’autres espèces du même genre, |

donnent rarement des graines, et n’en donnent | jamais qu’en très petit nombre, tandis que, francs |

de pied, ils en produisent souvent une assez | . grande quantité. |

Au contraire, les sorbiers des oiseleurs et de 3 Laponie, les pommiers hybrides et à bouquets se chargent d’une quantité de fruits deux fois plus considérable, étant greffés, les premiers sur au- bépine et les seconds sur pommier sauvageon, ! que lorsqu'ils sont provenus de leurs semences.

5°. Dans la grosseur des fruits. Beaucoup de fruits charnus , et particulièrement ceux à pe- pins, sont plus volumineux souvent d’un cin- quième, d'un quart, quelquefois même d’un tiers sur les arbres qui ont été greffés, que sur

2

x 18 )

les arbres de la même variété provenus de sē-

mences.

6°. Dans la qualité des graines. Le grossisse- ment du péricarpe influe rarement sur la gros- seur des semencés ; au contraire, elles sont, en général, mieux nourries, plus nombreuses et plús fertiles sur les individus provenus de grai- nes que sur ceux qui ont été greffés. Cette dif- férence est d'autant plus sensible , que les arbres sont cultivés depuis plus long-temps et s'éloi- gnent davantage de lenr état sauvage. On en trouve des exemples dans diverses variétés de pommiers, de poiriers et autres arbres fruitiers.

7°. Dans la saveur des fruits. Si le sol , le cli- mat, les saisons, l'humidité, la sécheresse, la lumière, et surtout la chaleur influent sur la qualité des légumes et des fruits, comme cela mest pas douteux, à plus forte raison les sujets souris à toutes ces influences, et dont la sève élaborée par léurs organes, sert d'aliment aux greffes, doivent-ils modifier la saveur des pro- ductions de celles-ci, Ils ne pourront pas trans- former une prune, une cerise, une pêche, un abricot, une pommé, etc., en fruit d’un autre genre, comme Pont pensé quelques personnes ; mais ils inflüeront cértainement d’une manière sensible sur leur goût. Ainsi, le pranier de réine-claude, greffé indistinctement sur diffé-

( 19 )

rentes variétés de sauvageons de son espèce, produit des fruits insipides sur les uns et déli- cieux sur les autres : les cerisiers greffés sur le mahaleb , sur le laurier-cerise ou sur le merisier des bois, donnent des fruits dont les saveurs sont tres différentes.

8°. Enfin, dans la durée de leur existence, La plupart Frs arbres fruitiers, et surtout ceux de la division des fruits à noyau, vivent moins long-temps lorsqu'ils ont été greffés que lors- qu'ils sont venus de semences. Parmi les arbres à

fruits à pepins, dans le genre du pommier par

exemple, le maximum de la longévité des indi- vidus greffés sur paradis est de quinze à vingt- cinq années; les individus entés sur.franc vi- vent jusqu'à cent vingt ans; et ceux qui, prove- nus de semences, n’ont été ni greffés ni soumis à la taille, peuvent vivre deux cents ans et au delà. Cependant, l'effet contraire se. présente quelquefois parmi les arbres d'autres séries, et particulièrement parmi les arbres étrangers : ceux-ci, greffés sur des espèces indigènes ro- bustes, vivent plus long-temps que les individus de même espèce provenus de leurs graines : tels sont les pavia rouge et jaune greffés sur marron- nier d'Inde, les sorbiers des chasseurs et de Laponie entés sur l'épine blanche, etc., etc:

{ 20 )

Greffes des parties herbacées des végétaux, ou greffes \ Tschudy.

C’est à M. le baron Tschudy que l’agriculture est redevable de ces greffes. Elles se distinguent de toutes les autres, en ce qu’elles s'effectuent au moyen des tiges herbacées des arbres, des plantes vivaces, et même des plantes an- nuelles.

A mesure qu'un arbre avance en âge, ses couches ligneuses sont comprimées de plus en plus par la formation des couches nouvelles qui croissent annuellement entre l’aubier et l'écorce des années précédentes. Le bois devient plus dense, et les canaux séveux qu'il contient se res- serrent de manière à ne plus permettre le libre cours de la sève; aussi n'est-ce que dans les par- ties vertes des végétaux que ce fluide circule ën assez grande abondance pour opérer une cica- trisation : voilà pourquoi jusqu’à présent nous n'avons obtenu de réussite que par la soudure des écorces, et jamais par l'union du bois, ni de l’aubier. Ici nous allons observer un nouveau

phénomène : en greffant de jeunes végétaux herbacés , la sève et les sucs propres seront éga- lement répartis dans tous les vaisseaux nourri- ciers, et la tige entière jouira de la propriété de

(ai)

s'unir à une autre tige dans le méme état,

D’après cela, on conçoit que ces greffes ne doi- vent laisser presque aucune trace sur les indi- vidus.

Physique et théorie. Pour que cette union s'opère avec facilité et promptitude, il faut avoir soin d'insérer la greffe sur le sujet dans l’aisselle ou dans le voisinage d’une feuille vivante, de manière que la sève qui devait se porter au bourgeon de cette. feuille puisse animer le bourgeon inséré. Écoutons ici M. en | lui-

* même.

« Les feuilles sont essentiellement pourvues d'organes propres à absorber dans l'atmosphère des principes nourriciers; elles y pompent prin- cipalement de l’eau ; elles absorbent la substance lumineuse; elles saisissent dans l'atmosphère une partie de l'air élastique, qu’elles approprient à la nutrition de la plante. Elles sont aussi pour- vues d'organes propres à la transpiration, par lesquels elles rejettent au dehors l’excédant de l'eau qui leur est nécessaire. C’est que néside le principal laboratoire se forme le cambium.

» C’est donc par l'action des feuilles qu’il faut greffer de l'herbe sur l'herbe pleine des tiges vertes.

Mais les parties d’un végétal qui, par défaut d'organes propres à Fager oissement, ne peuvent

(22) se prolonger, meurent en cédant leur propre substance au bouton voisin.

» Si donc vous avez coupé une tige verte un pouce au dessus d'un bouton, ne greffez pas sur cet inutile tronçon de tige verte, qui, pouvant vivre pour lui-même, est dans l’impuis- šance ďanimer une greffe.

» Greffez à la hauteur de ce bouton terminal, qui, en se prolongeant, occasionera la cicatri- sation, et qu’on supprimera lorsque le bouton inséré aura puisé sur cette jeune tige le principe d’une vie nouvelle. >

Il faut aussi faire iida les parties incisées du sujet et de la greffe, de manière à établir entre leurs fibres le parallélisme le plus exact possible ; et il est bon de les abriter des rayons du soleil.

Enfin, il est nécessaire de ligaturer assez for- tément pour que les fibres ligneuses du sujet, en se durcissant , ne puissent pas, par leur écar- tement, se séparer de la greffe.

Lorsque ces opérations sont terminées, on abandonne la greffe à ellemême pendant quel- ques jours, puis on enlève les bourgeons infé- rieurs qui se trouvent sur la tige du sujet. Bien- tôt après, on supprime le bourgeon même de la feuille nourrice, et lorsque le gemma inséré se prolonge d’ une manière sensible e (vers le tren-

(23) teme jour ), on desserre et lon serre de nõu- veau avec une lanière de papier et un fil de laine, plutôt pour contenir que pour contr aindre, Ces greffes doivent s'effectuer pendant Îles mois de mai et de juin, puisqu'il faut que les tiges soient herbacées , et puisque les feuilles jouent un si grand rôle dans la cicatrisation de la plaie. Les arbres verts, que l’on avait jusqu’à pré- sent regardés comme trés difficiles à greffer , se sont prêtés avec la plus grande facilité à:ce nou- veau genre de greffe. Les arbres à bois très dur, tels que les noyers, les chênes, ete. , etc., ont donné des résultats aussi satisfaisans; enfin, les plantes annuelles , bisannuelles et vivaces sont peut-être, depuis les expériences de M. Tschudy,

les végétaux les plus faciles à multiplier par la . voie des greffes. i

Ces greffes peuvent se diviser en quatres séries,

La première comprend les greffes des unitiges, tels-qué les pins ; les sapins, lés mélèzes, arbres dont la tige centrale seule s'élève verticalement, tandis que les branches latérales décrivent toutes, avec cette tige, un angle qui devient de plus en plus ouvert, à niesure qu’elles reçoivent par la croissance une augmentation. de poids. Ces der- nières n’ont, pour ainsi dire, qu’une existence tributaire, ét ne peuvent tendre à la verticalité.

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La seconde renferme les greffes des arbres

omnitiges, tels que la vigne et les autres sar- menteux , dans lesquels la force vitale d’accrois- sement (1) est également répartie sur chacun des boutons.

La troisième contient les multitiges, ou.les vé- gétaux chez lesquels cette même force vitale d’ac- croissement est susceptible de se diviser et de se transporter, pour ainsi dire, sur telle tige que lon veut. Dans ce cas sont la plus grande par- tie des arbres de nos climats.

Enfin, la quatrième réunit les greffes des vé- gétaux herbacés, vivaces, bisannuels et annuels.

(1) Force vitale d’accroissement » Cest à dire cette force qui fait que la sève se porte ordinairement dans quelques branches plus que dans les autres pour déterminer leur dé- veloppement. D’après l'opinion de M. Tschudy, cette force est également répartie dans toutes les tiges des sarmenteux ; par conséquent, on peut les greffer toutes avec un égal suc- cès: Elle n’agit que dans la tige principale de la plupart des résineux : cette tige seule est donc susceptible de rece— voir les greffes, Mais dans les multitiges , il est facile, au moyen.de la taille et de la position plus ou moins verticale que l’on fait tenir aux branches, de porter l’on veut la force vitale d’aceroissément dont il est question. C’est ainsi que l’on recèpe un vieux tronc pour obtenir de jeunes pousses vigoureuses ; que l’on retranche. quelques tiges

pour forcer la sève à se porter vers les autres, ete., etc.

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SÉRIE PREMIÈRE. Greffes des unitiges. Il est important de remarquer que ceux des arbres verts dont M. Tschudy a formé la division des unitiges ne prennent pas leur accroissement de la même manière que les arbres qui perdent leurs feuilles annuellement. En effet, dit cet au- teur , ces derniers se prolongent exclusivement par le faisceau d'herbes terminales : lui seul marche vers l'élévation, laissant derrière lui une feuille lorsqu'il en est temps, et portant ainsi successivement la dernière feuille près du som- met d’une tige qui a toujours marché exclusive- ment par son extrémité.

Le bourgeon d’un pin d’un sapin, au con- traire, se prolonge par tous les points de sa sur-

face cylindrique. ;

Il résulte de que si Pon coupait trop tôt la tige centrale herbacée d’un pin et qu'on insérât une greffe sur le sommet cette tige, cette dernière en prenant son accroissement, détrui- rait le parallélisme, et par conséquent l'union qu’on a tâché d'établir entre les parties incisées

. de la greffe et du sujet.

Il faut donc attendre que la tige herbacée des unitiges soit parvenue aux deux tiers de son développement : alors les feuilles inférieures au- ront pris leur distance ; on coupéra la partie de la tige verte les feuilles, pressées l’une sur

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l'autre, annoncent un retard dans laction du prolongement, et on greffera sur ce sommet, lon peut se promettre l’immobilité néces- saire.

Greffe d'un rameau terminal herbacé d’un unitige sur le

rameau terminal herbacé et tronqué d’un autre unitige.

Opération. Couper horizontalement la tige

du sujet ; dépouiller de feuilles la place l’on veut greffer; former une incision triangulaire propre à recevoir le rameau terminal. Quand la» greffe est de même diamètre que le sujet, on s doit avoir recours au procédé indiqué pour la oreffe-Huart.

Usages. Ces deux gréffes sont applicables aux pins, sapins et mélezes : elles peuvent également être employées pour beaucoup d'arbres es- tivaux. |

re m. Greffe des omnitiges. Il a déjà été dit que dans ces arbres la force vitale d’accrois- sément était également répartie sur tous les bourgeons, c’est à dire, suivant les propres ex- pressions deM, Tschudy, que si une tige s'élève verticalement, -elle n'usurpe pas une préémi-, nence, et que si elle tombe au dessous de la ligne horizontale , elle ne languit pas par défaut d'élé- vation : on peut donc greffer la vigne et les au-

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. tres omnitiges sur chacun de leurs bourgeons. Cette série ne contient qu'une greffe, qui s’ef- fectue sur la vigne par le procédé de la deuxième

| greffe, que je vais décrire dans la troisième série.

SÉRIE II. Greffes des multitiges. Dans tous les arbres de cette série abandonnés à eux- mêmes, quelques branches sont toujours beau- coup plus fortes et ont plus de tendance à do- miner que les autres. On aurait tort de greffer sur des tiges faibles, qui ne seraient capables

_de donner que peu de nourriture à la greffe; on aurait même tort, toutes les fois que lon peut faire autrement, de ne pas supprimer les bran- ches qui pourraient attirer vers élles une partie

dela sève destinée à se porter dans la tige gref-

fée pour animer le bourgeon inséré : aussi, lorsque, après avoir recepé un arbre ,'on a ob- tenu un grand nombre de rejetons, faut-il ne conserver qu'un ou deux de ces rejetons, au

` plus, pour les greffer : par ce moyen, la sève, qui n'a point à se partager entre un grand nom- bre branches, se porte tout entière au lieu de lopération, et le succès est assuré.

Greffe par approche d’un bouton naissant avec deux feuilles .ROUTTICES.

Opération. Faire au dessus de deux feuilles deux incisions obliques aux tiges herbacées , en laissant le bourgeon que l’on $e propose de faire végéter ; recouvrir les deux plaies l’une par lau- tre et ligaturer. La greffe doit être reprise au bout de quarante jours.

Usages. On peut faire reprendre, par ce moyen, le chincapin, plusieurs chénes.et plusieurs noyers d'Amérique sur de jeunes plumules provenues de semences en pots.

Greffe par incision oblique, simple , soulevant une feuille.

Opération. Couper horizontalement le sujet à un pouce environ au, dessus du pétiole de la

feuille qui précède le faisceau terminal ; former ,

à partir de aisselle de cette feuille, une incision oblique d’un pouce ou un. pouce et demi de long, et qui se termine au centre de la tige; tail- ler la greffe en coin , de manière qu'elle rem- plisse exactement l’entaille du sujet, et que le bourgeon de la feuille se trouve à la hauteur du bourgeon du sujet.

Usages. Cette greffe est applicable à toutes les plantes annuelles et à tous les arbres, mais par-

(49) : ticulièrement à ceux dont les fibres ligneuses sont assez flexibles pour ne pas obliger à liga- turer trop fortement. Les arbres fruitiers , les rosacées, les peupliers, les saules, les tuli- piers, etc., sont dans ce cas. La vigne reprend plus difficilement par ce procédé, parce que

` Son système fibral est d’une grande raideur.

Greffe d’une tige d’un diamètre beaucoup plus petit que p celui du sujet.

Opération. Fendre le sujet de manière que l'extrémité du greffoir arrive jusqu'au bourgeon du pétiole; à partir de ce point, former, en